Une première mi-temps sous haute intensité
Aymeric Minne répond à Elohim Prandi : les deux internationaux français lancent parfaitement les hostilités. Les premières minutes sont très tactiques, avec deux formations qui se jaugent et limitent les prises de risques. Porté par un Elohim Prandi déjà incandescent, auteur de 3 buts en 5 minutes, le PSG prend les devants (1-3, 5’). Sur son aile gauche, Noam Leopold accélère, provoque un jet de sept mètres et l’exclusion temporaire de Luka Karabatic, avant de transformer lui-même. Nantes passe devant pour la première fois de la rencontre (4-3, 9’). Mais Paris peut compter sur un Prandi injouable : 5 tirs, 5 buts, dont plusieurs missiles lointains à plus de dix mètres, pour maintenir les Parisiens dans le rythme. Après 15 minutes de jeu, aucune équipe ne parvient à se détacher (10-10).
C’est alors Mikkel Løvkrist qui change la dynamique. Le portier parisien enchaîne deux arrêts consécutifs et permet au PSG de signer un premier break (10-13), refroidissant légèrement la Néodif XXL. Dimitri Fleurance pose un temps mort pour calmer l’euphorie parisienne. Nantes trouve enfin son pivot Nicolas Tournat, efficace, et recolle à une longueur (13-14, 21’). Le rythme ne retombe pas et le StarMatch tient toutes ses promesses. À la pause, Paris conserve un court avantage dans une première période déjà électrique : 18-16 pour le PSG.
Une seconde période irrespirable
Les deux équipes reviennent des vestiaires avec la même intensité, promettant trente dernières minutes de très haut niveau. Paris conserve d’abord la main grâce à son homme fort, Elohim Prandi, et creuse l’écart (18-21), avant de compter jusqu’à cinq longueurs d’avance (19-24, 42’). À deux reprises, Valero Rivera transforme ses jets de sept mètres pour maintenir Nantes à portée, tandis que Nacho Biosca multiplie les parades. Mais les Nantais peinent à trouver des solutions en attaque placée et butent aussi sur les montants, laissant le PSG garder le contrôle autour de la 40e minute (19-22). Portés par un Mikkel Løvkrist impérial : déjà 12 arrêts après 45 minutes et une défense emmenée par Karl Konan. Nantes entame les vingt dernières minutes en infériorité numérique et avec quelques doutes, avant de retrouver de l’allant. Une parade de Biosca, suivie d’un but de Rok Ovnicek, relance le public et ramène le H à deux longueurs (25-27), obligeant Stefan Madsen à poser un temps mort. Dans une fin de match électrique, Nantes revient à un petit but sur un coup de canon de Minne (28-29, 56’). La salle est en ébullition, mais Paris conserve encore deux longueurs d’avance à deux minutes du terme. La dernière minute est irrespirable : Prandi manque le cadre, et Noam Leopold surgit pour trouver l’équerre parfaite à la dernière seconde, offrant l’égalisation et faisant exploser la Néodif XXL (31-31).
Les deux équipes se quittent dos à dos, toujours invaincues en championnat, annonçant un duel à distance haletant pour la seconde partie de saison. Paris passera les fêtes en tête, avec deux points d’avance sur son rival nantais.
BERTHELOT Pierre