Un début de rencontre équilibré
Un début de match en fanfare. Les trois premiers buts montpelliérains sont inscrits par un ancien Parisien, David Balaguer. Côté PSG, c’est Kamil Syprzak, trouvé à deux reprises dans les cinq premières minutes, qui répond (3-3, 6’). Le ton est donné : intensité, rythme et une ambiance électrique. Après dix minutes, les deux équipes sont toujours dos à dos (5-5).
Premier coup dur pour Paris : Elohim Prandi sort, touché au pouce. C’est Wallem Pelleka qui prend le relais au poste d’arrière gauche. Mais il se heurte rapidement à un Charles Bolzinger déjà décisif avec 4 arrêts (36%) dans le premier quart d’heure, sous les yeux d’une cinquantaine de BlueFoxs.
Il faut attendre la 22e minute pour voir une équipe creuser l’écart : deux buts coup sur coup de l’international espagnol Agustín Casado Marcelo portent Montpellier à +3 (9-12). Paris, en difficulté, accuse même quatre longueurs de retard et Stefan Madsen pose son premier temps mort. La meilleure attaque de la saison passée reste bloquée à seulement 9 buts en 23 minutes. Dans les cages, Jannick Green (2 arrêts) cède sa place au jeune Stanis Soullier, qui s’illustre immédiatement avec une première parade (25’). À la pause, la tendance est claire : Montpellier vire logiquement en tête (13-16), porté par un Bolzinger à 33% d’arrêts.
Montpellier taille patron
Montpellier entame la seconde période tambour battant. Benjamin Richert, l’ancien Chambérien, offre cinq buts d’avance aux siens (14-19, 33’). Premier tournant du match, et pas des moindres : à la 35e minute, Luka Karabatic reçoit un carton rouge (trois exclusions de 2 minutes). Dans la foulée, Karl Konan prend les commandes de la défense parisienne, mais les Rouge et Bleu restent en difficulté. Dans les cages, Charles Bolzinger continue son récital. Le portier montpelliérain grimpe à 40% d’arrêts et maintient Paris à distance, toujours à -4 à l’approche du dernier quart d’heure. Une deuxième période hachée par les sanctions : carton rouge pour Rogerio Moraes Ferreira côté MHB, nouvelle exclusion pour Elohim Prandi, sans oublier de longues séances vidéo.
Frustré offensivement, Paris bute encore et encore sur un Bolzinger intouchable. À cinq minutes du terme, Montpellier mène 20-25 et file vers le titre. Entré pour un jet de 7m, Rémi Desbonnet s’illustre face à son ancien coéquipier Sebastian Karlsson, avant que David Balaguer, encore lui, ne scelle définitivement la rencontre à deux minutes de la fin.
Le 44e trophée du MHB
Montpellier s’impose 23-29 et décroche ainsi son 4e Trophée des Champions, le 44e trophée de son histoire. Une soirée parfaite pour les hommes d’Erick Mathé, qui lancent idéalement leur saison. Le PSG, déjà battu lors de l’édition précédente, démarre une nouvelle fois par une désillusion. Les Parisiens tenteront de réagir dès mardi en Coupe de France face aux Vikings de Caen, tandis que Montpellier se déplacera à Valence pour remettre son titre en jeu.
BERTHELOT Pierre